Un jeu de hasard est un jeu dont le déroulement est partiellement ou totalement soumis à la chance. Ainsi, le terme jeu de hasard désigne les jeux d'argent, les jeux de grattage comme les machines à sous. La plupart de ces derniers sont des jeux de hasard pur ou raisonné. En matière d'impôt sur le revenu, les gagnants sont dans la plupart des cas exonérés.
Classification des jeux de hasard
Les offres de jeux spécialisés proposées par la Française des Jeux, le PMU et les casinos ne sont pas substituables entre elles. Elles se distinguent selon que le hasard est :
Les résultats des paris du PMU peuvent être influencés par les connaissances et les analyses des joueurs susceptibles d'infléchir, dans une certaine mesure, la loi des probabilités.
La Contribution Sociale Généralisée
Les jeux (et les paris), gérés et exploités par des opérateurs différents, regroupent trois catégories de gains résultant des :
-
jeux exploités par la Française des jeux,
-
paris mutuels (sociétés de course),
-
jeux réalisés dans les casinos.
Dans les trois cas, la contribution sociale généralisée frappe une fraction des sommes engagées ou misées (pour les jeux de loterie et les courses hippiques) ou produits réalisés (pour les jeux de casinos).
Une question fiscale ?
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Jeux de loterie
La CSG s'applique, en France métropolitaine et dans les départements d'outre-mer, sur les jeux exploités par La Française des jeux pour les tirages, les événements sportifs et les émissions. Cette fraction est égale à 23 % des sommes misées.
Tous les types de jeux proposés y sont soumis (tirages, grattages, pronostics ou autres diffusés ou réalisés soit par le réseau qui assure les "prises de jeux", soit en temps réel ou sur Internet).
Paris mutuels sur les courses de chevaux
La contribution porte sur une fraction des sommes engagées en France sur les courses de chevaux (galop ou trot) au pari mutuel sur et hors hippodromes. Cette fraction est égale à 14 % des sommes engagées.
Casinos
La contribution sur le produit brut de certains jeux réalisés dans les cercles et les casinos des stations balnéaires, thermales et climatiques, se répartit entre :
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9,5 % sur une fraction égale à 68 % du produit brut des jeux automatiques des casinos (machines à sous),
-
12 % prélevés sur tous les gains d'un montant supérieur ou égal à 1 500 €, réglés aux joueurs par des bons de paiement manuels (Black-jack, Roulette, Baccara, etc.).
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Fiscalité personnelle S'agissant des impôts dont les opérateurs sont redevables, des règles communes existent.
Ainsi sont exonérés de :
-
l'impôt sur le revenu, sauf circonstances exceptionnelles, les gains réalisés à l'occasion de la participation, même habituelle, aux jeux de hasard (loteries, lotos, courses...) ;
- TVA, l'organisation de jeux de hasard soumis au prélèvement brut des jeux dans les casinos et le produit brut de l'exploitation des paris mutuels hippiques, de la loterie nationale et du loto.
Concernant les jeux de poker, il y a eu « revirement fiscal » depuis la jurisprudence « Emile Petit », joueur de Poker contraint de payer l'impôt sur ces gains.
Cette jurisprudence a permis à l'administration fiscale d'imposer également d'autres joueurs de poker, notamment grâce au faisceau d'indices qu'elle a établis, c'est-à-dire les critères caractérisant une pratique professionnelle du poker tels que :
-
la récurrence et l'importance des gains ;
-
l'absence d'autre activité professionnelle du joueur
-
[ou] la mention de son nom sur des sites spécialisés.
Joueurs de bridge et de poker Les profits réalisés par un joueur de bridge professionnel entrent dans la
catégorie des bénéfices non commerciaux.
En revanche, les gains d'un joueur qui ne pratique pas le bridge en
professionnel mais en amateur ne peuvent être regardés comme constituant la
rémunération d'une activité déployée en vue de réaliser un profit, ni comme
ayant leur source dans une « occupation » ou « exploitation lucrative » au
sens de l'article 92 du code général des impôts (CGI).
Les gains dont il
s'agit n'ont pas le caractère de revenu imposable (CE, arrêt du 12 juillet
1969, req. n° 75976).
Il en va de même pour les profits réalisés par les joueurs de poker
professionnels.
Sont imposables au titre de la catégorie des bénéfices non commerciaux, les
gains réalisés par les joueurs professionnels dans des conditions
permettant de supprimer ou d'atténuer fortement l'aléa normalement inhérent
aux jeux de hasard. Cette position est pleinement applicable à la pratique
habituelle du jeu de poker, y compris en ligne, dès lors que le jeu de
poker ne peut être regardé comme un jeu de pur hasard et sous réserve qu'il
soit exercé dans des conditions assimilables à une activité
professionnelle. L'imposition des gains ainsi réalisés par des joueurs de
poker est d'ailleurs confirmée par la jurisprudence (tribunal administratif
de Clermont-Ferrand, le 21 octobre 2010, n° 09-640, Petit). (RM Filipetti,
JOAN du 15 novembre 2011, p. 12011).
Gains obtenus sur paris aux courses de chevaux
Sauf circonstances exceptionnelles, la pratique, même habituelle, de paris
sur les courses de chevaux ne constitue pas une occupation lucrative ou une
source de revenus au sens de l'article 92 du Code Général des Impôts.
À cet égard, n'est pas de nature à justifier une imposition des gains le
fait que le parieur :
-
édite une publication périodique d'informations hippiques (CE, arrêt du
25 avril 1979, n° 2306) ;
-
réalise au cours d'une année des gains de jeux supérieurs au montant de
ses autres revenus (CE, arrêt du 25 avril 1979, n° 2306 et CE, arrêt du 21
mars 1980, n° 11235).
Remarque : Bien que non expressément exonérés par la loi, les gains
réalisés par les parieurs n'entrent donc pas, en principe, dans le champ
d'application de l'article 92 du CGI.
Sont, toutefois, imposables au titre de la catégorie des bénéfices non
commerciaux, les gains réalisés dans un contexte exceptionnel, c'est-à-dire
lorsque l'aléa normalement inhérent aux jeux de hasard peut être supprimé
ou à tout le moins fortement atténué par le parieur. Tel serait le cas
notamment lorsqu'il est établi que le parieur a pesé de façon frauduleuse
sur l'issue de la course.
Les droits de timbre
Des droits de timbre sont en revanche exigibles (à des taux variés) sur :
-
les tickets du PMU (3,80 %),
-
les bulletins des loteries et jeux assimilés : loto national et sportif (4,7 %), loteries instantanées (1,6 %),
-
ainsi qu'à l'entrée des salles des jeux traditionnels des casinos.
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